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  • Exposition Arts & Crafts aujourd'hui- Travaux en cours {{{DAY}}}.{{{MONTH}}}.{{{YEAR}}}

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    Exposition Arts & Crafts aujourd'hui- Travaux en cours

    L’exposition Travaux en cours présente les travaux réalisés au cours des 7 workshops organisés à l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne du 25 au 29 mars 2024, dans le cadre de la semaine Procédure matériaux qui a fait travailler ensemble les 6 écoles partenaires du programme Arts & Crafts aujourd'hui.

    L’exposition Arts and Crafts aujourd’hui - Travaux en cours présente les réalisations des workshops de la semaine de production qui s’est tenue du 25 au 29 mars 2024 à

    l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, dans le cadre du programme Arts and Crafts aujourd’hui. Cette semaine succède et clôt un cycle de workshops qui se sont déroulés au préalable dans les autres écoles. L’exposition est également enrichie par des productions de ces workshops, telles que celles du travail du verre à Bratislava et de l’atelier de fonte en France.

    Les workshops de Saint-Étienne associent des enseignants, des techniciens et des étudiants de chaque école. Ils recouvrent une diversité de pratiques qui placent en leur centre le rôle de la main, un savoir-faire spécifique associé à des formes artisanales ou décoratives. La dimension créative, en art et en design, propre à l’enseignement des écoles d’art procède de ces différents types de faire. La préparation de ces workshops a fait l’objet de différents partenariats, notamment avec les Meilleurs Ouvriers de France (MOF), d’investissements techniques et humains pour élargir le spectre des pratiques au sein de l’école, comme la lithographie ou le textile, ancrant ainsi pleinement cette relation entre art et artisanat au sein de la pédagogie.

    L’exposition Arts and Crafts aujourd’hui - Travaux en cours coïncide avec la dix-huitième édition des Journées Européennes des Métiers d’Art (du 2 au 7 avril 2024) autour du thème « Sur le bout des doigts », une manifestation qui, cette année, met l’accent sur la notion de transmission, une préoccupation qui est aussi la raison d’être des écoles d’art.
  • Musée du vitrail à Porto

    Abstract

    L'importance de la couleur dans le domaine de l'activité artistique perceptuelle a été largement étudiée par des scientifiques et des artistes au fil des siècles. Cependant, c'est à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle que l'étude de la couleur acquiert de nouveaux concepts et préoccupations, en relation avec le langage de la perception et la connexion avec la psychologie (Gage, 2006). John Gage nous rappelle que la numérotation des catégories de couleurs ne se réfère qu'à une petite fraction des millions de sensations/couleurs qui existent, et, dans ce sens, la plupart des individus peuvent les identifier. Les artistes voient les couleurs de manière très particulière et les présentent avec leurs propres caractéristiques (Gage, 1999). Johannes Itten écrit que la couleur est la vie, qu'un monde sans couleurs est comme un monde mort (Itten, 1961). En relation avec le matériel et l'immatériel, la couleur dans le verre possède une relation intrinsèque. La couleur varie dans l'espace et dans le temps, agissant de manière différente par rapport à d'autres matériaux (Almeida, 2011).

    Article

    Antécédents

    L'artiste João Aquino Antunes (1939-2022), ancien professeur de la Faculté des beaux-arts de l'Université de Porto, connu pour son vaste travail de vitrail (et aussi en mosaïque), qu'il intitule Art Monumental, croyait que c'est la peinture la plus adaptée aux intérêts communs des populations, dans le sens où elle établit une fonction objective et immédiate (Almeida, 2011). C'est l'artiste portugais qui a réalisé le plus d'œuvres en vitrail. Issu d'une famille de vitraillistes, João Aquino Antunes possédait un atelier fondé, dans la ville de Porto, par son grand-père Plácido António Antunes (1886 - 1950) en 1906. C'est à partir de cette date qu'une collaboration avec le peintre António Carneiro a débuté, employant des artisans et initiant une collaboration artistique et artisanale dans la réalisation de la technique du vitrail. Une des principales œuvres de cette période est celle réalisée pour l'église Santo António dos Congregadas en 1925 et achevée en 1927. Son fils João Baptista Antunes (1914 - 1994) prend en charge l'atelier après sa mort, élargissant l'atelier, travaillant avec divers artistes portugais pour réaliser des œuvres pour des espaces publics, religieux et privés. Ensuite, le petit-fils de Plácido Antunes, Aquino Antunes, hérite de toute cette tradition de connaissances, commençant à travailler dans cette relation entre l'art et les métiers dès son plus jeune âge. La relation entre les "arts and crafts" est présentée ici dans le personnage du vitrailliste qui exécutait toutes les tâches manuelles, du découpage à la disposition des différents verres dans le four, du montage avec le plomb à la disposition dans l'espace final. L'artiste concevait l'idée, les études, les soi-disant cartons, qui étaient ensuite agrandis, transposés et réalisés en verre. Face à toute cette tradition et ces connaissances, Aquino Antunes décide de créer dans sa ville natale un musée dédié au vitrail et aux œuvres réalisées dans l'atelier Antunes.

    Le musée et la collection

    Le choix de l'emplacement a été soigneusement planifié, un bâtiment situé dans la vieille ville près de la cathédrale de Porto, qui a ouvert ses portes en 2021, avec une inauguration officielle en 2022 (Figure 1). Ce musée est constitué de plusieurs étages et abrite une partie du patrimoine des vitraux réalisés par l'atelier Antunes, un atelier familial qui a duré 3 générations (1906 – 2022). En montant l'escalier jusqu'au premier étage, on trouve une fenêtre en face, d'où l'on peut voir l'église Santo António dos Congregadas, le lieu où la première grande œuvre de l'atelier a été réalisée, invitant ainsi le spectateur du musée à déambuler dans la ville à la recherche d'œuvres en vitrail (Figure 2).

    La collection du musée présente des œuvres de l'atelier, des travaux originaux du professeur Aquino tels que Vénus Ameaçada, Vilarinho da Furna et Paisagem, ainsi que des détails de grandes œuvres dispersées dans tout le pays. Ces vitraux servaient à présenter au client un échantillon du travail final. Une vidéo, située en mezzanine, et plusieurs affiches, disposées dans une petite salle intérieure, montrent au visiteur comment réaliser un vitrail, depuis les premiers dessins jusqu'à la mise en place dans l'espace. Les vitraux sont placés dans des structures éclairées artificiellement pour une meilleure visualisation de leurs peintures. Leur thème est varié. Au premier étage, il y a des allégories religieuses sous des formes abstraites et figuratives, ainsi qu'un exemple exceptionnel intitulé 'Tiffany', où l'on peut voir la maîtrise de la technique du vitrail avec de petits morceaux de verre colorés. En parlant avec M. José, le vitrailliste qui l'a réalisé, il évoque le plaisir qu'il a eu dans son exécution, du petit découpage au choix de l'épaisseur du plomb et à sa soudure. Au dernier étage se trouvent les œuvres les plus récentes, presque toutes de la main d'Aquino Antunes, à l'exception de la maquette réalisée par Júlio Resende pour le tribunal de Vagos en 1971. Ici, l'œuvre Paisagem, une composition abstrait-géométrique avec des mouvements verticaux et sinueux, dominée par des tons bleus. Le mouvement est accentué par la composition des lignes de plomb, celles-ci (re)créant le rythme de la composition, son expression (Figure 3). Œuvre réalisée en 1988 qui a constitué la preuve pour l'obtention du titre de Professeur Agrégé du 5e groupe décerné par l'École Supérieure des Beaux-Arts de l'Université de Porto (Almeida, 2021, Almeida, Lochorey 2021).

    Symbolisme des formes

    En 2021, Teresa Almeida réalise le vitrail pour la verrière du musée (Figure 4). Ici, l'étude des formes et des couleurs qui les sous-tendent a été conçue de manière symbolique. Gage souligne également que pour réaliser une étude de la couleur dans l'art, il est nécessaire de faire une observation sensible et précise, et que la couleur n'est pas seulement un "daté mesurable" (Gage, 2006 : p. 67). Des études préliminaires ont été réalisées, puis leur agrandissement à l'échelle réelle. Inséré dans une pyramide quadrangulaire et une verrière inversée, chaque côté est une allégorie à l'artiste et à l'atelier, les créateurs étant représentés par les couleurs orange et rouge, les couleurs utilisées pour les vêtements des figures importantes dans le vitrail médiéval. Les petits lilas et roses sont destinés aux vitraillistes qui faisaient le travail artisanal. Des couleurs coûteuses où l'or est souvent utilisé, comme un remerciement à ces travailleurs, qui restent souvent anonymes, mais sans lesquels l'œuvre ne serait pas réalisée. La quatrième face de la pyramide où les couleurs vertes ont été utilisées symbolise la naissance du musée. Le bleu représente à la fois le ciel et le fleuve Douro qui baigne la ville (Almeida, 2022). C'était la dernière œuvre réalisée dans l'atelier Antunes.


    Notes & Références


    Bibliographie

    Almeida, Teresa. (2011). Le verre en tant que matériau plastique : transparence, lumière, couleur et expression. Thèse de doctorat. Université d'Aveiro

    Almeida, Teresa. (2021) La peinture transparente de João Aquino Antunes. Revue GAMA, Études artistiques. Volume 9, numéro 18, juillet-décembre 2021 ISSN 2182-8539, e-ISSN 2182-8725

    Almeida, Teresa. (2022). L'éthéré de la lumière et de la couleur dans le vitrail - cas d'étude de trois artistes portugais, Revue Éter, ISSN 2595-4814.

    Almeida, Teresa. Emma, Lochorey, Stained Glass Workshop Heritage in Portugal with more than 100 Years. International Journal of Art and Art History. June 2021, Vol. 9, No. 1, pp. 1-12 ISSN: 2374-2321 (Print), 2374-233X (Online)

    Gage, John. (1999). La couleur et la culture. Pratique et signification de l'Antiquité à l'Abstraction. Universityof California Press, Thames & Hudson Ltd

    Gage, John. (2006). La couleur et le sens, Art, Science et Symbolisme. Singapour : Thames & Hudson Ltd

    Itten, Johannes (1961). L'art de la couleur - la justification subjective et objective de la couleur. New York : Reinhold Publishing Corporation, 1961 (traduction Ernst van Haagen)

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    https://museudovitral.pt/

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  • Caroline Achaintre: entretien

    Abstract

    Caroline Achaintre est née en 1969. Ces dernières années, son œuvre a bénéficié d’une importante visibilité : expositions personnelles à la Tate Britain en 2015, au MO.CO. à Montpellier en 2019, au CAPC-musée d’art contemporain de Bordeaux et à la fondation Giuliani de Rome en 2020, au Kunstmuseum de Ravensburg en 2021... L’artiste a également participé aux expositions collectives récentes sur la céramique (les Flammes au musée d’Art moderne de Paris en 2021 et Contre-nature au MO.CO. en 2022). Son travail se décline entre de grandes réalisations en laine tuftée, qui peuvent s’apparenter à des tapisseries, et la céramique, auxquelles se sont ajoutées des structures en vannerie. Les formes peuvent évoquer des masques primitifs, des figures inquiétantes et fantastiques. Son œuvre est donc très représentative d’une évolution de la scène contemporaine vers des travaux qui affirment leur matérialité, voire un lien avec l’artisanat.

    Romain Mathieu

    Article

    Romain Mathieu Je voudrais d’abord revenir sur votre « expérience européenne » : vous êtes née en France, avez grandi en Allemagne, puis étudié à Londres, où vous vivez aujourd’hui. Cette expérience vous a peut-être rendue moins réceptive aux questions d’identités que déjouent vos œuvres, souvent ambiguës, convoquant plusieurs registres et, finalement, peu « identifiables ».

    Caroline Achaintre Je suppose que vous avez raison. Pendant longtemps, je n’ai jamais remis en question les circonstances dans lesquelles j’ai grandi. Maintenant, avec le recul, je me rends compte que j’ai été un enfant européen. Je n’avais que deux ans lorsque j’ai quitté la France pour l’Allemagne et j’ai grandi dans le contexte allemand de l’après-guerre, où le sentiment de nationalité était brisé – ce qui est une bonne chose à mon avis. Mais j’ai gardé le contact avec ma famille française. J’étais donc déjà habituée à être dans deux mondes différents. Qu’aujourd’hui, mon travail veuille attirer l’attention sur différents pôles en participe sans doute. Je suis venue à Londres pour étudier au Chelsea College of Art and Design et ma perception de l’art contemporain a sans doute été façonnée par cela. C’est donc un triangle, et tout ces éléments sont présents dans mes œuvres d’une manière ou d’une autre.

    RM Vous avez une galerie à Paris, Art : Concept. Votre travail a été montré récemment dans de nombreuses expositions collectives ou personnelles en France. Quel regard portez-vous sur la scène de l’art en France et en Angleterre ? Voyez-vous des différences entre les deux ?

    CA Mon travail bénéficie d’un appui en France, et ce depuis de nombreuses années. Je pense que c’est vraiment fascinant ce qui se passe ici dans l’art contemporain. Les scènes sont difficilement comparables. Quand je suis allée à Londres en 1998, c’était l’époque de ce que j’appelle le post-conceptualisme. Maintenant, ça a complètement changé. L’art est davantage basé sur les processus. Mais j’ai l’impression que cette ouverture à la matérialité a eu lieu en France plus tôt qu’au Royaume-Uni et assurément plus tôt qu’en Allemagne. Quand j’ai commencé à travailler avec le tufting – on appelle ça de la tapisserie maintenant mais ce n’est pas tissé – j’ai toujours été amenée à le justifier ou à le classer : est-ce de l’art ou de l’artisanat ? Serait-ce du post-féminisme ? Ça, c’est déjà une meilleure question. d’autres me demandaient : pourquoi faire des choses avec vos mains ? Aujourd’hui, on voit beaucoup d’artistes qui travaillent de cette façon. J’ai senti qu’il y avait une certaine ouverture en France, surtout quand j’ai débuté mon travail avec la céramique.

    Fabriquer des objets

    RM Vous avez indiqué que votre décision d’utiliser la laine était un choix conceptuel, lié à votre intérêt pour le concept « d’inquiétante étrangeté », et pas celui d’une pratique artisanale. Néanmoins, dans votre travail, les matériaux, la main jouent un rôle essentiel. La vannerie s’est ensuite ajoutée à la laine et à la céramique. Il y a donc bien un lien à l’artisanat. Comment s’articulent ces trois médiums et quelle relation entretiennent-ils à l’artisanat ?

    CA Avant de devenir artiste, j’ai travaillé en tant que forgeron. Après le baccalauréat, je voulais vraiment voyager, d’abord, et faire quelque chose avec mes mains. Je me suis rendue compte que je voulais m’inscrire dans une école d’art. J’ai étudié pendant deux ans en Allemagne. Je suppose que j’ai capté l’esprit de ce que j’appelle le travail post-conceptuel et j’ai essayé de me débarrasser de la matérialité. J’ai expérimenté avec le film, la photographie. C’était toujours assez opulent mais avec des matériaux non-tridimensionnels. Quand je suis allée au Chelsea College, j’ai dû décider par où je voulais commencer et j’ai choisi de « combiner les médias », mais très vite, j’ai recommencé à fabriquer des objets. Je pense que j’ai toujours eu ces deux affinités mais je ne pourrais jamais nier mon attraction pour la matérialité.

    Apprendre vraiment correctement un métier artisanal implique une certaine lourdeur et une moralité, et je ne voulais pas intégrer cela. Quand j’ai commencé au Chelsea College, c’était encore très conceptuel et il y avait beaucoup de discussions sur nos motivations, sur pourquoi on faisait les choses. J’ai commencé à faire des dessins à l’encre. J’ai été attirée par l’inconscient, l’ »inquiétante étrangeté » exposée par Sigmund Freud, et pour cette raison, c’était une décision conceptuelle d’utiliser un matériau domestique. L’inquiétante étrangeté est comme une espèce de fantaisie, un esprit qui sort de quelque chose que vous voyez sous un jour différent mais qui est peut-être déjà là.

    Au département textile, j’ai été initiée aux techniques et j’ai vraiment aimé travailler avec mes mains. J’ai vraiment bien réagi à la méthode du tufting parce que c’est assez physique. On ne voit pas vraiment immédiatement ce que l’on fait – la laine est tuftée de l’arrière –, c’est relativement rapide (par rapport au tissage) et ça a une forte présence. Je n’aurais jamais pensé travailler avec de la laine avant. Ce matériau peut être lourd, séduisant, affreux aussi, et j’apprécie beaucoup tous ces aspects. Il faut vraiment avoir une certaine quantité de laine tuftée pour que quelque chose commence à apparaître. C’est une travail additif : on commence et on crée cette apparition. C’est un processus qui me convenait vraiment bien, avec la combinaison de l’esquisse d’un plan et de la réaction à ce qui se passe dans la toile : c’est une façon très expressionniste de travailler.

    Je pense que j’ai toujours voulu être sculpteur, mais je réfléchis plutôt en deux dimensions. Je voulais bloquer toujours plus l’espace alors j’ai commencé à travailler la céramique avec ce désir. J’essaie de créer tout cet environnement, ce langage. Dès mes débuts, je me suis également intéressée aux collections, de la préhistoire à l’ethnographie, donc pas seulement aux collections d’art mais aussi à toutes sortes de collections spécialisées. J’aimerais donc créer un univers dans lequel on peut entrer de manières différentes.

    J’aime aussi travailler différents matériaux. L’argile est un matériau que je n’avais jamais utilisé auparavant, pas même quand j’étais enfant. Il est très réactif, peut-être beaucoup plus direct que le tufting. Il peut aussi être très séduisant, très brutal et tant d’autres choses. J’ai commencé le tufting en 2000, le travail céramique est arrivé peut-être six ou sept ans après et il y a une très forte correspondance avec chaque matériau. C’est une chronologie différente. J’aime aussi le fait que les œuvres en céramique peuvent être puissantes mais fragiles en même temps. La laine tuftée n’est pas vraiment fragile mais c’est du textile et c’est très vivant. Enfin, L’argile et la laine sont des matériaux à la portée de tout le monde.

    Je n’ai pas fait beaucoup de vannerie. C’est une technique que j’ai expérimentée uniquement en collaboration avec d’autres. La première pièce, je l’ai faite toute seule, mais j’ai atteint les limites. J’aime beaucoup travailler avec les espaces d’exposition, l’agencement, l’architecture, d’une certaine façon, et les pièces en vannerie sont souvent comme des écrans, façonnées pour être une forme comme un dessin dans l’espace.

    RM Si la céramique, la laine, la vannerie dans une certaine mesure font partie de nos environnements quotidiens, elles ont aussi une dimension primitiviste.

    CA Oui, tout à fait. Je me suis intéressée aux expressionnistes, aux surréalistes, à André Breton et même à Picasso. J’ai commencé à regarder leurs énormes collections de masques africains. C’était une autre époque. Pour ce qui est de l’art préhistorique, c’est un dialogue très direct avec une certaine simplicité. C’est une ouverture aux choses de ce monde et d’un autre monde, la combinaison des deux, et aussi à l’idée animiste que les objets et les sujets peuvent être liés. J’ai l’impression que le dialogue entre les matériaux et moi-même est identique à celui d’il y a des siècles. Je n’essaie pas de copier : ma connexion avec ces pièces provient de la visibilité des matériaux, de l’immédiateté de l’apparence.

    Je pense que nous sommes bien plus qu’un seul personnage. Pour revenir à votre question à propos de mes origines, il y a tellement d’influences qui nous échappent. J’ai vraiment fait beaucoup d’œuvres avec l’idée que plus d’une entité doit partager un corps. Il y a un décalage entre l’objet et le sujet mais aussi une coexistence entre sujets différents. La potentialité des œuvres pourrait être utilisée. Je n’ai fait qu’une seule performance mais j’aime le fait que les œuvres aient cette potentialité.

    Transgression

    RM On trouve aujourd’hui chez plusieurs artistes cette association entre une dimension fantastique ou primitiviste et une pratique reliée à une forme artisanale. Convoquer le fantastique ou l’animisme est-il une manière de montrer une autre relation au monde, à la nature ?

    CA Il y a certainement un lien. Pour moi, l’art est un moyen d’évasion. C’est une porte vers une autre façon de voir les choses ou de les faire bouger.

    RM Cet intérêt pour la matérialité est, comme vous le disiez, une évolution récente après le post-conceptualisme. Les expositions sur la céramique auxquelles vous avez participé sont symptomatiques de cette évolution. Je pense que la biennale de Venise de 2017 était assez emblématique de ce changement.

    CA Pour moi, c’était l’édition de 2013, avec les peintures de Hilma Af Klint. C’était un changement non seulement en termes de matérialité, mais aussi de repli sur soi. C’était à nouveau suffisant de regarder en soi.

    RM Vous avez aussi utilisé le cuir. Vous remarquez que le mot « fétiche » a deux significations, l’une religieuse et l’autre sexuelle. Je sais que vous avez été une lectrice de Georges Bataille.

    CA Je pense que la transgression est une grande source d’énergie. J’ai lu Bataille pendant ma jeunesse. Cela m’a vraiment formé. Julia Kristeva et Georges Bataille m’ont ouvert les yeux sur la transgression, sur les règles d’attention et sur l’énergie. Je ne travaille pas forcément avec des provocations, mais je veux vraiment que les choses aient cette énergie aussi. C’est pourquoi j’utilise de nombreux matériaux, pas forcément artistiques. Le lien avec la sexualité n’est pas nécessairement explicite. Le cuir est difficile à utiliser parce qu’il est si chargé. Mais j’aime travailler avec un certain type de charge. J’ai fait quelques œuvres qui associent le cuir et la céramique. J’essaie de ne pas faire des choses trop évidentes.

    RM Peut-être que la plus importante transgression dans votre travail se situe au niveau des catégories, des identités. Il croise le beau et le repoussant. Vos dessins se situent également entre abstraction et figuration. J’ai récemment proposé le terme d’« impure » pour les peintures qui se situent dans cet entre-deux[1].

    CA Ça doit être ainsi. L’identification se fait de manière physique. J’aime l’idée de « l’impur ». Je pense que ce n’est pas si facile, mais c’est l’endroit où j’aimerais me situer.


    Notes & Références

    1. Voir le dossier « Abstractions impures », artpress n°485, février 2021

    Bibliographie

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    Pages qui y font référence

  • La pratique de la main dans la tapisserie - Yole Devaux

    Abstract

    Yole Devaux nous parle de la pratique de l'art textile à travers son parcours de praticienne et d'enseignante dans l'atelier Tapisserie et art textile à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Elle nous retrace l'histoire de ce médium, en particulier à partir de son évolution dont elle est témoin avec les Biennales de Lausanne au cours des années 70. D'un côté se trouvent alors les défenseurs d'une tapisserie faite d'après un carton réalisé par un peintre, et qui vont se réunir notamment en France autour de la revue La navette. De l'autre, un groupe de créateurs réunis autour de Michel Thomas-Penette milite dans les pages de la revue Art textile pour des approches nouvelles où le textile s'affirme pleinement comme médium Yole Devaux nous parle également de sa découverte de l'oeuvre de Daniel Graffin. Dans ce moment de naissance de ce qu'on va appeler le Fiber Art, elle nuance néanmoins ces oppositions à travers l'exemple de la collaboration entre Thomas Gleb et Pierre Daquin et aborde globalement les pratiques de la tapisserie de lisse, de haute lisse et de basse lisse. Elle présente par la suite son propre travail plastique et les réalisations des étudiants de l'atelier textile. Elle défend le travail de la main dans la tapisserie, le tissage et la dentelle. Elle évoque Tim Ingold et les "makers", qui se rapprochent de son rapport au "faire" et à l'intelligence de la main.

    Yole Devaux née en 1956 à Etterbeek, Bruxelles. Professeur titulaire du cursus « Tapisserie/Arts textiles » à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, École supérieure des Arts depuis 2001. A enseigné lors de workshops à l’Universitatea de Arta si design din Cluj-Napoca, (Roumanie), l’Université de Vilnius, Faculté des Beaux-Arts (Lithuanie) et à l’ESBA (Angers). Responsable des relations internationales de l’ARBA-ESA de 1997 à 2009. Membre du Conseil culturel de TAMAT Centre de la Tapisserie, des arts muraux et des arts textiles de la Communauté française de Belgique à Tournai. De 2009 à 2017. Membre du Conseil de Développement de la Cité internationale de la Tapisserie et de l’art tissé à Aubusson. Expositions en Belgique, France, Espagne, Pays-Bas, Roumanie, Lithuanie, Lettonie, Japon, Maroc.


    Notes & Références


    Bibliographie

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  • Pattern, Decoration and Crafts

    Abstract

    A partir de l'actualité des expositions, Romain Mathieu analyse à l'intérêt renouvelé pour le mouvement Pattern and Decoration[1] qui entre en écho avec des pratiques contemporaines revendiquant de manière plus ou moins directe une dimension artisanale.

    Cette conférence prononcée fin 2018 se concentre en particulier sur les expositions Pattern, Decoration & crime au MAMCO de Genève et sur l'édition 2017 de la Biennale de Venise dont les oeuvres réunies à l'Arsenal formaient un important révélateur d'un déplacement du regard vers des démarches qui convoquent des techniques et des matériaux en lien avec l'artisanat. Parmi les artistes exposés au MAMCO, Romain Mathieu aborde les oeuvres de Robert Zakanitch, Myriam Schapiro, Tina Girouard, Brad Davis, Jennifer Cecere et de Betty Woodman mais aussi Lynda Benglis, Marc Camille Chaimovicz et Claude Viallat. Dans la Biennale, il se concentre plus spécifiquement sur les oeuvres textiles de Sheila Hicks, les tissages de Cinthia Gutiérriez et de Teresa Lanceta, les sculptures en céramique de Yee Sookyung, les réalisations en verre faites sur l'île de Murano de Leonor Antunes, les assemblages de Rina Banerjee et les céramiques de Michele Ciacciofera

    Article


    Notes & Références

    1. Anne Swartz, Pattern and Decoration – An ideal vision, 1975-1985, Hudson River Museum, Yonkers, 2008.

    Bibliographie

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  • Utopies politiques - Daria Ayvazova

    Abstract

    Daria Ayvazova est étudiante-chercheuse au Cycle Design Recherche de l’Esadse et doctorante à l’Université Jean Monnet (Laboratoire Cierec). Elle est diplômée de l’Esadse en Design d’objet. Sa recherche interroge la responsabilité et l’engagement des designers, et la façon dont leur pratique s’adapte aux défis sociétaux. Elle est actuellement attachée d’enseignement et de recherche à l’Université de Strasbourg.

    Article


    Notes & Références


    Bibliographie

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  • Expositions à Bratislava : VERRE ET BIJOUX27.10.2023

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    Affiche, exposition Verre et bijoux

    Content

    Expositions de productions d'atelier organisées par l'Académie des beaux-arts et du design de Bratislava à la verrerie RONA dans le cadre de la programmation Arts and Crafts aujourd'hui :


    1- SLOVENSKÉ SKLÁRSKE MÚZEUM (GALERIE RONA)- du 27 octobre au 26 novembre 2023


    2- BRATISLAVA DESIGN WEEK, du 6 décembre au 10 décembre 2023

    Description

    "Pourquoi les Arts and Crafts aujourd’hui ? Avant l’ère industrielle, l’artisanat faisait naturellement partie de la production, mais aujourd’hui, la pratique de « l’artisanat » prend un sens différent. Nous pensons que c’est précisément en raison de la relation contrastée entre l’artisanat et l’industrie que l’héritage du mouvement Arts and Crafts est toujours pertinent et intéressant. Cela nous amène à réfléchir sur nos expériences propres (et collectives) en matière d’artisanat, de tradition, de technologie, de forme et de matériau. À l’heure des objets jetables, où les gens jettent facilement les choses, et à l’heure des images numériques instantanées, il existe un besoin naturel d’objets tangibles et réels. C'est pourquoi l'Académie des beaux-arts et du design de Bratislava a décidé de situer la rencontre internationale des artistes du projet Arts and Crafts aujoud'hui au centre de l'industrie du verre en Slovaquie, là où est située la verrerie RONA.

    Les expositions rassemblent des œuvres d'artistes de différents pays et continents, qui ont été créées lors d'ateliers à Lednicke Rovne. Chacune des œuvres présentées suggère qu'elles ont été créées lors d'ateliers à Lednicke Rovne. Chacune des œuvres présentées suggère une approche différente et une direction différente. Dans certains cas, il existe une approche et une direction différente. Dans certains cas, le lien avec la tradition est plus visible, dans d'autres, le lien avec la tradition est plus visible, dans d'autres encore, la technologie traditionnelle est relancée par des méthodes expérimentales, d'autres encore tendent davantage vers des projets chancelants. à la limite des arts appliqués et de l’art conceptuel. S’il y a une chose qui les unit apparemment à la limite de l’art appliqué et de l’art conceptuel. S’il y a une chose qui unit ces approches apparemment hétérogènes, c’est l’accent mis sur les points de départ de l’artisanat, de la technologie et des matériaux. Nous nous approchons, c'est l'accent mis sur les points de départ de l'artisanat, de la technologie et des matériaux. Nous pensons que c'est cet ancrage artisanal, l'artisanat, la matière et la technologie spécifique qui a su véhiculer la matière et la technologie spécifique qui a su transmettre de nouvelles thématiques aux artistes participants, suggérer de nouvelles possibilités et placer leur travail dans de nouveaux thèmes surprenants pour les artistes participants, suggérer de nouvelles possibilités et placer leur travail dans de nouveaux contextes surprenants."

    Naďa Kančevová (texte traduit à partir du texte original https://www.vsvu.sk/en/events/QXenZJOx/arts-and-crafts-today-glass-and-jewellery-10262023/)

    Soutien organisationnel et curatorial 

    Marcel Benčík, Naďa Kančevová

    La gestion de l'atelier :

    Patrik Illo, Kristýna Španihelová, Pavlína Šváchová

    Artistes participants :

    • Tina Abenzoar
    • Teresa Almeida
    • Inês Amorim
    • Tetouane Amine Asselman 
    • Cyril Bihain
    • Loic Bonche
    • Zoe Brisset
    • Miroslava Bullová (exhibition design)
    • Arthur Carpentier
    • Mario Ferretti
    • Emy Gagnon-Gélinas
    • Elen Gavillet
    • Yagmur Kesmes
    • Zuzana Kováčiková
    • Natalie Lehnertová
    • Alexis Lepage
    • Graciela Machado
    • Adriána Ondrušová (exhibition design)
    • Clara Painchaud
    • Dominic Papillon
    • Tetiana Papushnikova 
    • Daniela Ribeiro
    • Pedro Riofrio
    • Catarina Silva
    • Marie-Aurore Sticker-Metral
    • Shirley Thomas

    Assistant de projet

    Martin Ďuriš

    Design d'exposition:

    Adriana Ondrušová, Miroslava Bullová

    Accompagnement organisationnel :

    Lenka Leváková, Natália Šovčíková


    ·         Écoles participant aux expositions

    Vysoká škola výtvarných umení v Bratislave

    École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne

    Académie royale des Beaux-Arts

    Universidade do Porto

    Université du Québec à Montréal

    Institut National des Beaux-arts de Tétouan
  • Retour sur l'école d'été06.12.2023

    Image

    Content

    QU'EN EST-IL DES BIFURCATIONS PÉDAGOGIQUES DANS LE CADRE D'UNE ÉCOLE D'ART?

    Journée d’étude organisée par le groupe de recherche Arts&Crafts, Aujourd'hui

    Mercredi 6 décembre 2023
  • Fausto Melotti et Lucio Fontana, les expériences en céramique en Italie - Valérie Da Costa

    Abstract

    Valérie Da Costa nous emmène à la découverte de la céramique en Italie, à travers le parcours artistique de Fausto Melotti et Lucio Fontana. Cette présentation nous fait découvrir de manière plus approfondie le travail de Lucio Fontana, en analysant comment il a repensé le rapport entre la sculpture et la peinture à travers le concept spatial.

    Article


    Valérie Da Costa est historienne de l’art, critique d’art et commissaire d’expositions. Maître de conférences HDR en histoire de l’art contemporain (XXe-XXIesiècles) (Institut d’histoire de l’art-Université de Strasbourg), elle est l’auteure de très nombreux textes et livres sur ce sujet (Lucio Fontana, Fausto Melotti, Pino Pascali, Fabio Mauri, Piero Gilardi, Ettore Spalletti, Eliseo Mattiacci, Laura Grisi, Carla Accardi…).




    Notes & Références


    Bibliographie

    FONTANA, Lucio. Écrits de Lucio Fontana:(Manifestes, textes, entretiens). Les presses du réel, 2013.


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  • Art, artisanat et industrie - Christophe Bardin

    Abstract

    Christophe Bardin nous explique comment la pensée de l'art décoratif a évolué de l'artisanat à l'industrie. Il explore l'histoire depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours afin de comprendre la position de l'art dans les manufactures. Il fait référence à des écrits de Patrick Verley, de Karl Marx, de Jean Lahore, de William Morris, de John Ruskin et de Marius Vachon. Comment cette pensé évolue, en passant par la France et l'Angleterre, il s'appuie sur les pensées du 19e siècle, comme celle d'Eugène Grasset qui s'oppose à l'industrie quand Leon le compte de Laborde signale qu'il faut accepter le progrès technique. Il poursuit avec pour exemple l'évolution des verreries et du travail du verre qui nous donne une lecture plus large, en incluant l'évolution de la place des objets dans nos quotidiens. Les procédés de fabrication évoluent tout comme les manufactures. D'une personne au Moyen Age à 7 personnes au 16e et 17e siècle sur un objet, les bouleversements politiques de productions ont été considérables. Les objectifs des productions entre une verrerie comme Baccara et Emile Gallé ne sont pas les mêmes, et ne peuvent pas être maintenus dans le temps de la même manière.

    Article

    Christophe Bardin est professeur des universités en Design à l’université Jean Monnet de Saint-Étienne. Ces recherches portent sur le concept d’industrie d’art – aujourd’hui industrie du luxe – au travers du matériau verre, en posant la question de pratiques artistiques dans un système de contraintes données – esthétique, économique, politique ou sociologique, entre autres.


    Notes & Références


    Bibliographie

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  • Art et artisanat dans les pratiques du textile, depuis Arts and Crafts à nos jours - Valérie Bacart

    Abstract

    Valérie Bacart pose la question des catégories art et artisanat à travers l'usage des textiles depuis le mouvement Arts and Crafts à nos jours. Ce parcours s'appuie sur des moments importants de l'histoire de l'art, à partir des productions du Bauhaus et des années 20, des biennales de Lausanne des années soixante, soixante-dix et sur des productions contemporaines. elle présente les oeuvres de Gunta Stölzl, Annie Albers, Varvara Stepanova, Sonia Delaunay, Anton Pevzner, Jagoda Buic, Elsi Giauque, Magdalena Abakanowicz, Sheila Hickx, Louise Bourgeois, Alighiero & Boetti, Olga De Amaral, Josep Grau Garriga, Annette Messager, Lin Tianmiao et Chiharu Shiota. L'esprit du textile, comme le signifie Valérie Bacard, s'affranchit de la matérialité au cours de cette histoire, pour se confronter aux vides et aux pleins, aux lignes de force de l'architecture.

    Article

    Valérie Bacart (née à Bruxelles, vit à Mons en Belgique) est historienne de l’art spécialisée en art textile contemporain (Université Libre de Bruxelles). Durant sept ans, elle a été directrice du Centre d’Art contemporain du textile, le TAMAT. Elle est titulaire du cours de philosophie et psychologie de la Mode à L’EFP – section Stylisme – Concepteur de Mode à Bruxelles. Durant dix ans, elle dirigea la Maison des Artistes d’Anderlecht et le Centre Culturel bruxellois « Escale du Nord ». En tant que conférencière, elle est intervenue sur des sujets tels que les arts textiles et leurs implications dans l’art moderne et contemporain ainsi que sur les artistes femmes au 20e et 21e siècles ou bien encore l’art contemporain en Chine. En tant qu’auteur, elle a participé à différents catalogues édités à l’occasion d’expositions collectives ou individuelles. Son expérience professionnelle s’est également forgée au théâtre puisqu’elle fut, fin des années 1990, chargée de la production d’une compagnie de théâtre et qu’elle mena, en région bruxelloise, le projet « Scène à Deux » destiné aux adolescents. « Equinoxe » est l’association qu’elle a fondée en 2000 avec le dramaturge Emilio Saussez, dans le but de décloisonner les pratiques artistiques et d’en promouvoir les différents aspects. L’association s’occupe à ce jour de la coordination d’une résidence internationale de jeunes artistes.


    Notes & Références


    Bibliographie

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  • Table ronde sur le verre : artiste, artisan, designer et lieux de collaborations - Marie Ducaté - Christian Ghion - Isabelle Reiher

    Abstract

    Cette table ronde est un aperçu du travail artistique du verre en France aujourd'hui. Isabelle Reiher nous présente le Cirva de Marseille (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques). Christian Ghion qui est designer et qui a travaillé notamment avec les verreries Daum et les maitres verriers de Murano nous parle de sa collaboration avec des artisans dans la réalisation de ses pièces. De même, Marie Ducaté, artiste, présente son travail et son approche du verre.

    Article


    Isabelle Reiher Née à Montréal, Québec en 1969. Après des études de droit à l’Université de Montréal, elle devient membre du Barreau du Québec en 1991 et exerce la profession d’avocat pendant quelques années. Elle s’installe à Paris en 1996 et entreprend des études en Histoire de l’art à l’Université Paris 1 — Panthéon Sorbonne où elle obtient une maîtrise en art contemporain sous la direction de Michel Poivert. Elle est ensuite diplômée en administration et conservation du patrimoine à L’Institut National du Patrimoine en 2000. Après avoir été responsable pendant cinq ans (2002/2005) de l’art contemporain auprès de la direction de la culture du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, elle devient directrice adjointe du centre d’art Le Parc Saint-Léger situé en Bourgogne. Depuis 2010, elle dirige le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques à Marseille, Centre d’art et lieu de recherche et de production d’excellence destiné aux artistes et designers internationaux.

    Christian Ghion Né en 1958 à Montmorency/France, Christian Ghion a décidé d’étudier le design après une faculté de droit. Il est diplômé en 1987 de l’ECM (Étude et Création de Mobilier) de l’École d’Architecture de Charenton. En 1989, Christian fonde son propre studio de design associé à Patrick Nadeau, avec qui il a entrepris de nombreux projets. En 1998, il décide de mener sa propre aventure. Il enseigne pendant plusieurs années à l’École d’Art et de Design de Saint-Étienne, à l’ESAD de Reims et à l’École des Beaux-Arts de Rennes. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, et est consacré Chevalier des Arts et des Lettres en 2006. Il est reconnu notamment pour son travail auprès d’éditeurs de renoms, tels que Daum, Alessi, Ligne Roset, Forge de Laguiole, Salviati, Cappellini, Arthur Bonnet, Christofle, Nespresso, ou encore pour la réalisation des restaurants du célèbre chef Pierre Gagnaire.

    Marie Ducaté Née en 1954 à Lille, Marie Ducaté est titulaire d’un DNSEP obtenu à l’École des beaux-arts d’Aix-en-Provence. Elle vit et travaille à Marseille. Fondamentalement peintre, Marie Ducaté a progressivement débordé le tableau pour aborder toutes les formes, toutes les techniques et tous les supports d’une picturalité élargie, abolissant les clivages, entre peinture et sculpture, entre figuration et abstraction, entre art et arts appliqués. Se référant volontiers à des figures historiques telles que Annie Albers, Sonia Delaunay ou le Blooms Bury Group, elle se montre attentive aux préoccupations techniques, théoriques et politiques présentes chez Arts & Crafts. Son travail est exposé dans de nombreux musées, centres d’art et galeries, en France et à l’étranger. Elle a travaillé au CIRVA (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques, Marseille) de 1985 à 2003. Elle a réalisé plusieurs œuvres dans l’espace public, à Marseille, Saint-Fons, Lyon, Houston. Son œuvre est présente dans des collections publiques et privées (FRAC Languedoc-Roussillon, FRAC Provence Alpes Côte d’Azur, Institut d’Art Contemporain, Musée Fodor à Amsterdam, Musée des arts décoratifs à Paris, Fonds National d’Art Contemporain, Houston MFAH, collections municipales de Paris, Lyon, Marseille, Martigues, Béthune, Narbonne).


    Notes & Références


    Bibliographie

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  • Le renouveau des arts de l'objet et du textile - Annie Claustres

    Abstract

    Annie Claustres présente la culture matérielle. Elle présente son rapport actuel à l'art, à l'artisanat et au design à travers différentes dimensions d'analyse telles que l'anthropologie et l'histoire de l'art.

    Article

    Annie Claustres est maître de conférences HDR en histoire et théorie de l’art contemporain à l’université Lyon 2. Elle a récemment fait paraître un ouvrage Objets emblèmes, objets du don. Enjeux postmodernes de la culture matérielle, de 1964 à nos jours [Presses du réel, 2017], qui analyse les interactions entre arts de l’objet du quotidien et design à l’aune de la culture matérielle, et réactualise les théories du don. Elle est lauréate de la villa Kujoyama 2019.


    Notes & Références


    Bibliographie

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  • Le renouveau de la céramique dans l'art contemporain - Céline Cadaureille

    Abstract

    On observe un regain d'intérêt pour la céramique, avec notamment le retour en force du travail manuel dans l'art contemporain. Céline Cadaureille établit un bilan historique avant de nous présenter le travail et la renaissance des pratiques de la céramique.

    Article

    Céline Cadaureille Céline Cadaureille est maître de conférences en arts plastiques à l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne, elle est engagée dans des recherches plastiques et théoriques. Membre associée du laboratoire LLA-Créatis, elle est rattachée au CIEREC pour poursuivre ses recherches qui portent essentiellement sur la période contemporaine et se concentrent sur les domaines liés à la sculpture, à l’installation et à la performance. Elle a contribué à de nombreux ouvrages collectifs et elle a récemment co-dirigé La dynamique du mou (éd. PUM).


    Notes & Références


    Bibliographie

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  • Utopies politiques - Alexandre Costanzo

    Alexandre Costanzo est philosophe, il vit à Paris et enseigne à l’École supérieure d’art Annecy Alpes. Cofondateur de la revue Failles, il est aussi membre du comité de direction de la revue De(s)générations. Il achève une thèse sous la direction d’Alain Badiou et a notamment publié plusieurs essais consacrés à la question de l’émancipation.

    Contenu


    Notes & Références


    Bibliographie

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